Mercredi 01 Mai.                                                                         Bildudalur - Isafjörður

Ce matin, le soleil est de la partie, mais la température est encore basse, l’eau du port est en partie gelée.

Je ne pense pas que l’état des routes empire.

Nous décidons donc de remonter les rives de l’Arnarfjörður par la [619] pour rejoindre le site de Selárdalur. Les paysages sont vraiment magnifiques, les montagnes qui bordent le fjord sont recouvertes de neige et étincellent sous le soleil. Nous longeons de petites plages de sable blond.

Nous arrivons à l’endroit de la ferme de Brautarholt où vécu Samuel Jonsson qui a laissé un ensemble de sculptures et de constructions étranges réalisées en béton, on peut découvrir une église avec un clocher à bulbe et une maison qui sert de musée.

A côté, on trouve une reproduction de la fontaine de la cour des lions du palais de l’Alhambra, un homme qui nourrissant un phoque, un morse, un hippocampe, un canard avec ses petits sur son dos et une statue figurant Leif Eriksson scrutant l’horizon à la recherche de nouvelles terres.

A l’intérieur de l’église, on peut voir une reproduction de la basilique Saint-Pierre de Rome

De la ferme originelle, il ne reste qu’un pan de mur en bois soutenu par des étais. Des travaux de restauration sont apparemment toujours en cours.

Après avoir réglé le montant de la visite (une petite boîte est accrochée à l’extérieur), nous reprenons la route vers Bildudalur.

De là, la [63] suit plusieurs fjords secondaires, Le Fossfjörður qui doit son nom à la cascade qui jaillit au fond du fjord. Puis le Reykjarfjörður avec sa source chaude. Le spectacle est tellement prenant que nous passerons à côté de la source sans la voir.

Après avoir longé le Trotansfjörður, la route s’élève vers le plateau, rejoint la [60] offrant de belles vue sur le Geirþjófsjörður.

La route redescend vers le Dynjandisvogur. Nous nous arrêtons sur le parking de la cascade de Fjallfoss, "la chute des montagnes " qui est une des cascades les plus caractéristiques d'Islande.

Nous montons par le sentier aménagé jusqu’à la base de Dynjandi, la plus haute des sept cascades qui la composent.

La route continue et longe le Borgarfjörður et nous arrivons à Hrafnseyri, où naquit Jón Sigurðsson, grand homme politique et héros national islandais. Un musée qui lui est dédié (encore fermé) côtoie les petites maisons islandaises et l’église.

Là, la route quitte les rives du fjord pour grimper sur le plateau, bordée de congères impressionnantes.

Par endroits la route est couverte d’une pellicule de neige durcie, mais ça passe bien.

Après le col de Hrafnseyrarheiði, nous entamons la descente vers Þingery.

La piste qui mène au sommet du Sandafell est encore couverte de neige, nous n’irons donc pas admirer le point de vue.

Après une visite du petit port, nous poursuivons notre périple.

Nous ferons un petit détour par la [624] pour aller jusqu’au parc arboré du jardin expérimental, "Skrúður", créé par le révérend Sigtryggur Guðlaugsson, qui était un passionné d'horticulture

Le porche d’entrée est formé par la mâchoire inférieure d'une baleine.

Il y a encore beaucoup de neige dans le jardin et seuls quelques végétaux timides sont visibles.

Nous apercevrons un phoque prenant son bain de soleil en contrebas de la route.

L’heure avançant nous filons directement sur Isafjörður où nous avons réservé un petit appartement.

Plus nous nous élevons sur le plateau de Gemlufallsheiði, plus la neige se fait présente. Les prairies disparaissent complètement sous un manteau blanc.

Après la traversée de l’Önundarfjörður, nous arrivons enfin au fameux tunnel en Y de Breiðadals og Botnsheiði, long d’une dizaine de kilomètres, il possède la particularité d'être formé de trois embranchements différents. Un vers Suðureyri, un vers Flateyri  et un vers Ísafjörður. Les deux premiers étant constitués d'une voie unique de circulation, mais des garages disposés régulièrement permettent de laisser passer les éventuels véhicules arrivant en sens inverse.

A la sortie du tunnel, nous découvrons la petite ville d’Isafjörður nichée au cœur du fjord.

La ville est construite en grande partie sur une presqu’île qui s’avance profondément dans le Skutulsfjörður.

La ville ne voit pas le soleil pendant les deux mois les plus sombres de l’hiver.

Lorsque le soleil fait son apparition, en général aux alentours du  25 janvier, les habitants le célèbrent  avec crêpes et café, c’est le jour du sólarkaffi (le café du soleil).

Le soleil fait son apparition dans la rue Sólargata, d’où son nom.

Je suis soulagé, la [60] est derrière nous et ne nous a pas posé de problème particulier.

Kilométrage du jour : 200km

LE FEU ET LA GLACE